Spilliaert, sur la digue des fantômes

Du 22 septembre 2006 au 3 février 2007, une exposition rétrospective se tient au musée des Beaux-Arts de Bruxelles.

Léon Spilliaert est né à Ostende, sur la côte belge. Toute son œuvre retrace l’ambiance fantasmatique de la ville devenue imaginaire, magique, universelle.

La même ville, autre, transpercée de regards intérieurs et de quasi murmures au fond de la mer immense, la mer du Nord, comme autrefois.
Attentes, angoisses peut-être, le long des digues grises et des brise-lames empoisonnés d’algues, épouvantés de vents, au travers de visages infra-humains l’on retrouve encore quelques rêves, quelques débris, quelques presque cauchemars - des noms d'autrefois, d'ici ou d'ailleurs -
Edvard Munch, James Ensor, Fernand Khnopff, Emile Verhaeren, Maurice Maeterlinck -
Solitudes diverses,
Vertiges.

Alors je l'aperçois, discrète sous ses écouteurs : une collègue journaliste regarde l'exposition elle aussi. Jeune femme de talent. Petit signe de reconnaissance, d'amitié peut-être, regard transparent.
Distant, équidistants.
Une amie, très certainement -
de loin -


Bientôt, je savais qu'elle changeait de maison, de travail et de vie. Je savais pourtant aussi que l'on se reverrait -

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