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Showing posts from September, 2007

Supernovae cinétiques

Au crépuscule absent J’ai trouvé la rivière La nappe souterraine Qui abrite le vent Et les mirages Feuillages transparents Eaux troubles On croit la pierre Renaissante Qui scintille à travers l’eau Force inerte Murmure secret De la matière Supernovae cybernétiques Je me rejoins de l'autre côté de l'hémisphère En face de mon écran Les sirènes cinétiques plongent dans l'invisible abysse et ramènent en chantant un talisman virtuel

Un artiste écologiste

Andy Goldsworthy : sculpteur de cairns, de l'air et du vent. Sculpteur d'espaces et de matières vivantes, pierres, grandes forêts, feuilles, brindilles et aubépine sauvages. Voyageur infatigable d'un bout à l'autre de la planète. Son Arche fait le tour de la Terre, comme un anneau protecteur. Architecte qui s'habille de ses propres œuvres pour lutter contre la pluie et les tourmentes, contre les regrets superflus, un brin d'aurore à la main. Eleveur de murs comme l'on élève un précieux bétail… apprivoiseur de rêves et d'espoirs retardataires. Infatigable Arpenteur du Temps qui passe et qui trépasse. ".Je le vois amener les pierres et matériaux utiles à son art, comme l'on amène la troupe aux champs, en transhumance ou à l'étable. . Bêtes blessées, des feuilles d'arbres, des pierres mal équarries, des branches inachevées moins que mortes… un cheptel à dresser, nourrir et rassembler selon l'ordre immuable de la nature et l'homme r

Entre-voix

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Dans la nuit factice tombent des mots propices aux flammes et aux arcanes sirènes immortelles pour dire encor tout l'or d'alors les météores et leur décor explorent accord dehors _l'effort_ d' êtres sans voix et l'âme étrange des machines [au repons] Lomographie de l'irréel l'entre-voix cosmique des inforoutes te hèle avec son bruit supersonique [d' astres en désastres] Mémoire virtuelle de l'infini prolixe l'ombre magnétique apocalyptique de pas sans toi [vers l'entre-chose] nixe d'espaces et de miroirs mouroirs anthracites Quelques autres paroles A dénombrer dans l'opaque tacite le silence magique des fils électriques (Dans la nuit oblique - entre l'autre et moi)
Sur internet La Mer imaginaire charrie des plumes de mouettes et de varechs contre les vagues et les coquillages des Voix virtuelles Sempiternelles les connexions ne veulent pas mourir ne veulent pas pourrir J'allume des feux sur les glaciers informatiques Telle une naïade de l'aube égarée dans les minuits Je marche sur les ciels Cybernétiques Le vent emporte nos âmes volatiles J'allume un feu follet Et je me signe

Ulysse et les sirènes

Message perdu concernant une exégèse d'un texte de Mallarmé dimanche 28 août 2005 La "vieille" traduction d’ Auguste Morel n’a-t-elle pas été revue par Valery Larbaud Stuart Gilbert et ... Joyce lui-même. Quant à la « compréhension approfondie » et éclairée du texte, l’essentiel, ici comme ailleurs, est de ne pas comprendre : passivité posthume. « Je n’ai créé mon œuvre que par élimination » nous dit Mallarmé. L’ « écriture du désastre » « nie l’existence de ce que je dis mais aussi l’existence de celui qui le dit » (Blanchot). L’ « absente de tout bouquet » donne ainsi place à l’ « incessant » « ressassement éternel ». Nouvel essai, nouvelle parole qui s’ajoute à l’ancienne pour lui conférer une vie élargie, mêlée multipliée par une interprétation de plus : juste un léger fond d’insectes bruissants dans la campagne comme un chant de kri-kri mutants. Certains écrivent pour ne pas mourir, d’autres parce qu’ils sont morts déjà, d’autres encore écrivent n’écrivant pas : à ch