Dominique Braeckmann, femme politique, un modèle à suivre

Dominique Braeckmann, une femme politique, un modèle à suivre

Sous son regard bleu intense, (mais est-il vraiment bleu), à 53 ans, elle a les joues de pêche de l'enfance, une fraîcheur qui donne soif. Et derrière ses lunettes, la maturité d'une femme accomplie, intelligente, responsable, maîtresse d'elle-même, mais sans ostentation… Une sorte d'évidence s'impose : la simplicité faite femme politique, dans la discrétion et une forme de persévérance qui ressemble à un succès, celui des résultats concrets.
Tout naturellement, nous en venons à l'engagement politique, à ses écueils, à ses questionnements. Nous abordons les combats qu'elle a menés pour l'environnement, pour faire reconnaître la langue des signes. Nous parlons aussi des femmes, de la politique de l'emploi, des difficultés de la jeunesse, de nos enfants. Nous évoquons les grands défis de l'éducation et de l'environnement, qu'elle connaît très bien, ayant commencé sa carrière dans l'enseignement technique. Dans les années 90, elle fut derrière les piquets de grève après les accords de Val Duchesse.
Les mesures trop frileuses prises par le gouvernement expliquent alors en partie ses débuts en politique : mais rien d'exceptionnel, non vraiment, cela coule de source. Et bien sûr, le hasard, dit-elle ... 10 ans de mandat, 10 ans de confiance des électeurs et de son parti !
Derrière la légèreté du ton, la modestie, on sent la force de travail, la conviction de longue haleine qui déplace les montagnes. Telle est Domique Braeckmann.

Et après ses premiers combats écologistes sur le terrain environnemental, elle s'attelle aux problèmes sociaux, une priorité pour elle ... Tout au long de son mandat, au Parlement bruxellois, à la Cocof ... ce sont les handicapés, les associations qui retiennent toute son attention.

Nos vies semblent s'être croisées à de multiples reprises, ici et là : nous sommes de la même génération, nos enfants ont fréquenté la même école, traversent les mêmes difficultés, nous avons l'une et l'autre enseigné à nos débuts. Tout naturellement, l'entretien se fait confidences. On en vient à parler de l'essentiel, de ces sujets qui font le coeur des êtres, notre substance intime. La conversation, de fil en aiguille, de silence en dialogue, dure finalement ... 3 heures. Et c'est moi qui ai surtout parlé, sans l'avoir voulu, sondant en catimini l'écoute incroyable de cette femme, fascinée par celle qui me regarde assidûment, avec cette attention non méritée. Certes, je savais que j'abusais. Mais à la fois j'avais peine à briser cet échange. J'avais l'impression de me ressourcer dans ses yeux probablement bleus, si clairs et limpides et pourtant voilés du mystère de ceux qui possèdent plusieurs mondes en eux, et la force de l'espérance.

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