Femmes migrantes : les talents des femmes invisibles



Il y a deux ans, au Parlement européen, je lançais l'idée d'une exposition La femme invisible. Où sont les femmes dans les technologies de l'information et de la communication, telle était la question que je voulais poser en ces lieux où l'égalité des chances relève de tout un département : apparemment, personne n'y avait encore pensé. Comme quoi, entre réalité et pratique, il y a bien un fossé et les cordonniers (les parlementaires) sont les plus mal chaussés.
Et moi elle me venait de loin, puisqu'en 2000, j'avais déjà promu "Femmes et technologies" chez Agoria.
"Les femmes autrement" s'étaient alors regroupées, mais pour se diluer dans la création du Centre pour l'égalité des Chances qui s'annonçait. En effet, il n'est pas utile de multiplier les structures, pensais-je alors, l'effort doit se faire pour rassembler, coordonner.
Le temps passe, et l'égalité est toujours une question, un mythe qui ne résiste pas à l'approche ni au paradoxes du vécu. La récente loi sur le divorce en est bien une illustration magistrale qui présuppose l'égalité et plonge pourtant dans la précarité et la pauvreté les nouvelles femmes.


Ce thème de l'invisibilité m'est donc revenu sous une forme différente : est-il inhérent à la condition féminine, ou m'est-il propre ? Toujours est-il que, voulant mettre à disposition de la diversité les outils du knowledge management, je me retrouve embarquée dans une millième histoire de réseau "citoyen et solidaire" des femmes migrantes. J'ai donc eu l'idée de mettre en lumière leurs talents au travers d'une exposition collective, et par la même occasion porter leurs revendications au politique.
Il y a en gros deux buts à la gestion des connaissances : capitaliser ou/et innover.


L'initiative est ici de coupler différentes approches afin de permettre à ces personnes de faire entendre leur voix, de rendre visibles leurs débats, et qui sait ?de provoquer une innovation sociale quelconque leur permettant d'améliorer et de surprendre l'avenir ?


Femmes migrantes, au boulot !


ps : l'oeuvre magistrale symbole de l'exposition est la création de l'artiste brésilienne Inez Olude

Comments

Anonymous said…
Tina ma muse,

Lorsque j'éteins la lumière,
une abeille bourdonne en silence,
et sous mes paupières la tendresse
déroule la cire de nos rêves.

A l'essaim de mon coeur,
une abeille n'aime plus les hommes,
mais le bourdon papillonne
en butinant une rose entrouverte.

La richesse est en ta ruche,
sublime nectar qui coule sur mes lèvres ;
l'abeille charpentière se couvre d'ardoises,
la richesse, c'est ton coeur à nu.

L'abeille se cogne à la fenêtre, frappe et frappe, et se croit invisible,
moi le passant qui tournait autour du vide attiré par l'odeur d'un géranium en fleur,
de mes doigts ailés ceux-là qui ouvrent les âmes,
j'ai cru voir le temps espérer les pluies ardentes au sein des arbres.

Pollen et pollen cadence et cadence danse et danse,
une abeille me dégourdit ô fine dentelle,
les hommes sont fous mais le temps les étouffe,
pollen et pollen cadence et cadence danse et danse,

Pollen et pollen cadence et cadence danse et danse,
une abeille chatouille mes paupières pour étendre la raison, en plein jour,sur le fil de mon coeur ;
les hommes sont fous, ils posent des ruches à leur silence,
pollen et pollen cadence et cadence danse et danse.

Beltram Carlo

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