Eldorado - le Philarmonique - le Mudam

Nuit lumineuse, éclats du silence, fragments d'espaces-temps cinétiques.


Par la fenêtre de mon bureau, j'ai vue solitaire sur le Philarmonique achevé cette année, tout en marbres, picoré de givres, forme surnaturelle et douce sur ce froid plateau du Kirchberg qui héberge institutions et sociétés internationales.
Méga-instrument taillé par un ogre à défaut de fée, il chante muettement une étrange sonatine qui m’attire dans l’air d’automne. 

En contrebas, il y a le musée d’Art Moderne, le Mudam.
«Eldorado» : titre de l’exposition en cours.
Est-ce un musée ? rien n’est moins sûr. Le Mudam est une oeuvre en soi et conçu comme tel.

C’est un peu une descente vers un autre monde. Il faut suivre d’abord un chemin bordé de panneaux où posent et s’exposent, en noir et blanc, une série de corps répétés, anonymes, contrastes alternés sur affiche. Quelques arbustes renforcent encore l’impression d’isolement, de détachement.
On est peut-être ici au début ou à l’extrême fin du monde.

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