Posts

Showing posts from August, 2006

Les temps de la légèreté

Dans ses yeux, les rêves passent, ils trépassent. Tu les vois défiler, à reculons, tels «autrefois». Des yeux bleus, distants, et soudain ils te touchent. Equidistants, hésitants. A peine. L’effleurement d’un papillon, une aile, un mystère. Te voient-ils ou encore autre chose ? silence, silence … dans la cathédrale de son cœur immense, les cierges brûlent. "Des vapeurs d’or s’éveillent d’un jardin d’ailes ... " A Katherine Berry, écrivaine féministe, dont je suis peut-être l'un des personnages ... me dit-elle.

la Robe

Image
(…) car tout doit revenir, comme il est écrit aux voûtes de Saint-Marc, et comme le proclament, buvant aux urnes de marbre et de jaspe des chapiteaux byzantins, les oiseaux qui signifient à la fois la mort et la résurrection. Marcel Proust, La Prisonnière . Rouge et or, elle apparaît enfin dans sa robe de princesse. Une mantille noire, en dentelles, sur ses épaules magnifiques, déploie ses ailes ( L ). Elle porte sa petite couronne de madone du 12ème siècle. Cette robe, il avait dû la lui offrir, outre-mer, par email, pour se garder ses faveurs courroucées. Elle était à l’étranger, espérant ne plus revenir, lorsqu’il lui annonça la mort brusque de son père en France : «Vendredi, par email, j’ai appris la mort de mon père. Je suis allé voir ma mère depuis l’aéroport.» Et de conclure, amer : « Si tu veux faire rire Dieu, parle-lui de tes projets. » Son père, d'origine juive et déporté pendant la guerre, venait, après des années d'acharnement et de mémoire, d'intenter un proc

La légende des Anges

Image
Elle appelait Sans voix Dans le cyberspace Sans toi Les anges se tiennent là Dit-il Messagers Des sphères Cent voies Sans traces D’un clic sans toit Les être-là de l'espace S'espacent L ou pas (Hommage à Michel Serres)

Images

Image
Le monde en noir et blanc

La première fois

Image
La première, elle entra dans la chambre, le tirant par la main. Elle jeta un regard agacé sur ces rideaux mal jointifs qui laissaient passer le jour. Elle n’était pas venue là pour lui offrir le spectacle de son désir, de son plaisir. Et surtout pas pour lui offrir le plaisir de jouir de son corps à elle, ni à son cerveau le fat triomphe de sa jouissance à elle. Elle ne pouvait se le cacher : elle venait bien pour jouir de lui, mais son regard ! ce regard narquois ! Non, elle ne pouvait le faire payer, puisqu’il ne lui avait rien demandé. Ni bien sûr le payer, elle : il ne savait que trop bien l’empilement des oppressions qui pesaient sur elle et qui le laisseraient toujours en dette vis-à-vis d’elle. Quoi qu’il lui offre, quoi qu’elle lui offre, quoi qu’il en dise ou feigne de croire, la plus intime union ne les ferait pas égaux. (Seule peut-être la lecture alternée d’un poème… mais une autre fois. Ou après). Elle était Belge et lui Français, inconnue et lui connu, précaire et lui no

la mémoire

Image
La mémoire et son cortège d’oublis Sa cohorte de ressemblances .... Battements de cœur Battements d’espace Battements sonores Et silencieux Du cyberspace Toutes les mémoires Toutes les histoires Des vivants et des morts Tous les appels Universels Et leurs traces Leur infime résonance Hyper texte Toutes les voix la même voie Circonstances de l’anti-réel Réel bien fictif Vois Textualité conforme Au rêve de l’homme Et de la femme Tina Noiret

Sur un paysage d'Ana Juste

Image
Paysage imaginaire Femme arbre à brûler Un arbre à crier de flammes Quand le vert vire au rouge Sans crier gare Orage orange Les mots sont des couleurs Mon tronc est un corps éternel Et mes racines invisibles semblables à mon feuillage virtuel de feux de vents de sortilèges Arbre flamboyant de visions Phénix sans cesse renaissant Femme Puissance Ce visage d’éclats rouges quand nous étions deux ou dieux à nous confondre Je m’en souviens Oui, je m’en souviens …

Porto Alegre

Image
Les rêves sont des plantes qui gravissent les pierres, les rêves sont des rivières qui coulent le long de la peau, les rêves font naître un soleil là où il n’y avait rien Les rêves sont des mirages qui recréent un visage Apprivoisent les corps, les rêves Rythme sauvage À reculons des rêves