La société n'a plus besoin d'écrivains

Des journalistes, oui, des autrices, oui, des chargés de com, des bibliothécaires, des codeurs, oui, des enseignants, certes, des éditeurs, des animateurs d'ateliers d'écriture OUI, des acteurs aussi, nos chers libraires. Mais... des écrivains ? ces... emmerdeurs...

Et ils se plaignent toujours d'être des robinets qui fuient, et qu'on leur prenne tout de l'immatériel qu'ils produisent @rt@work. J'ai gardé la dernière clé alors que @work a été apposé à bien des marques depuis...et je l'ai retrouvé chez cette commission qui n'existait pas encore lorsque j'oeuvrais bénévolement dans le CA de... alors qu'ils étaient tous là avec leurs structures prêts à s'approprier la production "collective". @rt@work donc, ma création. La loi ne protège pas les idées. Je garde la dernière clé dans le coffre-fort du copyright, non peut-être. Et je réclame le changement des lois qui invisibilisent les créateurs, leur production immatérielle, et rendent caduc l'art social. Vampirisé.

Les écrivains... des "errants à la recherche de rien" pour le plus grand nombre, épris d'idéal et de justice, dans un monde résolument marchand sans idéal ni justice. La justice pour les textes, d'ailleurs, qu'est-ce que c'est ? Et à quoi "sert" un texte dans la Cité ? A quoi servent les voix fluettes qui inspirent ? et que signifie leur éradication ? Ce que vous avez volé s'est arrêté en plein vol... comme c'est beau lalangue ! vol/voler... il y a donc une logique inconsciente... car les ailes d'un oiseau sont toujours nécessaires pour nager en plein ciel... Alors, qui a besoin d'écrivains et de paroles vraies ? qui a besoin de vérité humaine ? Qui a besoin de cet élan né dans un coeur et un regard d'artiste ?